jeudi 15 mars 2012

En couple....


En couple !

 J’ai fini par me lasser de cette vie-là.
 Mes copains disparaissaient les uns après les autres, mes rares copines aussi. Je les perdais de vue. Tous commençaient à se ranger, à se mettre en couple. Moi, je restais seule dans mon coin et les descentes à la cave devenaient une routine. J’y trouvais de moins en moins de satisfaction. J’ai eu envie à mon tour d’une vie plus calme, plus rangée. J’avais rencontré en dehors du quartier un homme qui semblait s’intéresser à moi.

 Il n’avait pas les manières brutales des gars de la cité, il était plus délicat. Ne connaissant pas non plus ma réputation de marie salope, il me considérait comme une femme normale, fréquentable. Il était plutôt gentil, je me suis laissée draguer et bientôt je me suis installée chez lui. On a commencé à vivre une vraie vie de couple. Au début, c’était plutôt plaisant et agréable, reposant. Ça me changeait terriblement de ce que j’avais vécu jusque-là. Il me considérait comme sa petite amie, et il me faisait l’amour avec douceur et délicatesse.

C’était bien la première fois qu’on me traitait comme ça. J’aimais bien. Je découvrais une autre façon de vivre une relation, plus respectueuse, plus tendre. J’ai été surprise aussi de le sentir à l’écoute. Il ne se comportait pas comme les machos de la cité qui me prenaient à l’abordage sans même me demander si ça me plaisait. Il aimait bien que je le suce pour le mettre en forme. Il me le demandait en m’appuyant délicatement sur la nuque pour me pencher sur son sexe. Je le faisais sans y mettre trop d’énergie, d’une bouche molle et peu active. Il n’insistait jamais pour que je m’active plus et se contentait de ça.
Jamais il n’a joui dans ma bouche. Il aimait aussi me lécher la chatte doucement et me sentir réagir sous sa langue. Puis régulièrement il se couchait sur moi pour me faire l’amour et jouir rapidement. Quelquefois il me prenait en levrette, mais c’était rare, et jamais il n’a eu la tentation de me sodomiser. J’en ai été surprise tellement c’était la règle avec les gars de ma cité. Fidèle à mon tempérament, je le laissais faire passivement, sans jamais rien réclamer. Il semblait satisfait de cette sexualité basique et routinière.

Moi, j’attendais qu’il soit assoupi pour me masturber discrètement et me donner un petit plaisir. Mais je m’ennuyais. Je ne m’en étais pas rendue compte tout de suite, mais il me manquait quelque chose de plus fort, sans trop savoir quoi. Je suis restée quelques moi en couple avec lui. Le temps de m’ennuyer de plus en plus. Jusqu’au jour où il m’a demandé de l’épouser.

Là, j’ai compris que ma place n’était pas là, qu’il était temps de partir.

Amandine, m’accueillie à bras ouvert à nouveau. Combien tu devais m’aimer et tenir à moi, pour m’accepter, moi si éloignée de ce que tu étais.

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